Parmi les très hautes rémunérations (le 1 % le mieux payé), plus de 40 % sont des indépendants. On connait mal les non-salariés, en partie parce qu’ils ne représentent que 7 % de l’ensemble des personnes qui travaillent en France (données Insee 2017). Les inégalités parmi les indépendants sont encore plus fortes qu’au sein des salariés. On y trouve d’un côté des autoentrepreneurs et des petits commerçants, restaurateurs, coiffeurs, chauffeurs dont certains ont du mal à joindre les deux bouts. Et de l’autre côté, une fraction de professions libérales et de chefs d’entreprise aux rémunérations qui surpassent souvent celles des cadres dirigeants salariés. Mais les non-salariés pèsent pour 42 % au sein du 1 % le mieux rémunéré. Médecins, dentistes, avocats, d’autres professions médicales, mais aussi du droit et de la comptabilité représentent à eux seuls presque les deux tiers (26 % rapportés à 42 %) des non-salariés du 1 % le mieux payé.

Le 1 % des personnes en emploi les mieux rémunérées, composé pour moitié de salariés du privé, comprend également 5 % d’agents de la fonction publique. Une partie de l’encadrement supérieur de l’État, des collectivités locales ou des hôpitaux disposent de rémunérations très élevées. Mais les salariés du public représentent 18 % de l’ensemble des personnes en emploi. Proportionnellement, le secteur public est donc moins bien représenté dans ce top du 1 %.

Le revenu d’activité des indépendants et le salaire net des salariés ne sont pas entièrement comparables, notamment en raison de cotisations sociales différentes. Ces données fournissent des ordres de grandeur.

Photo / © Chris Ryan

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